La Mosquée Nasir Al-Molk :
Construite à Chiraz, entre 1876 et 1888, sous l’égide de Mirza Hasan Ali Nasir al Molk, la mosquée Nasir-ol-Molk est une splendide mosquée chiite. Elle a été réalisée par des concepteurs de renom, Muhammad Reza Kashi Paz-e-Shirazi et Muhammad Hasan-e-Memar.
La mosquée Nasir-ol-Molk se caractérise par ses nombreux vitraux ornant les façades, ainsi que par ses éléments traditionnels, entre autres les panjkāseh-i ou les« Cinq concaves ». Depuis 2011, sa protection, sa restauration et sa maintenance sont placées sous la responsabilité de la Nasir Al-Molk Endowment Foundation, une des plus importantes fondations de Fars. Cette fondation utilisa la majeure partie de ses revenus pour préserver et rénover ce grand monument, ainsi que pour offrir de la nourriture aux pauvres durant la passion d’al-Husayn au mois Safar.
La mosquée du Régent est réputée pour ses faïences vertes et roses, semblables à celles de l’école de Chiraz. Ce monument est doté de 48 piliers sculptés soutenant la salle du mehrab où est hébergée une chaire sculptée dans le marbre blanc.
La Masdjed-e Atiq :
Conserve des exemplaires du Livre Saint et elle est reconnue par l’inscription en relief, dédiée à Yahya al Jamali, un calligraphe daté du XVIe siècle. Le mausolée chah Cheragh se visite pour son minaret, sa coupole et son toit doré.
Les deux monuments les plus impressionnants sont les mausolées de Saadi et de Hafiz, poètes illustres des XIIIe et XIVe siècles qui continuent, de nos jours, à faire rayonner la culture persane. Entourés de splendides jardins, ils bénéficient, dans la ville, d'une situation privilégiée.
Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste.
Le pavillon abritant la tombe d’Hafez est situé quant à lui dans les jardins Musalla, près d'une rivière saisonnière, au centre de Chiraz. La construction d’un petit mausolée en marbre fut ordonnée par le même Karim Khan Zand deux ans avant l’aménagement de la sépulture de Saadi. Le monument actuel a d’ailleurs été conçu en 1935 par le même architecte que celui qui réaliserait le mausolée de Saadi. La forme du toit, une petite coupole élancée, rappelle le chapeau des derviches, tandis que les feuilles de cuivre oxydées qui le recouvrent lui donnent une belle couleur dorée. L'intérieur du monument dévoile une pierre tombale en albâtre, sur laquelle est gravée une strophe d'un de ses plus fameux poèmes.
Les enfants d’Adam font partie d’un corps. Ils sont créés tous d’une même essence. Si une peine arrive à un membre du corps, les autres aussi perdent leur aisance.
Du fait de leur grande sagesse, quelques-uns de ses vers sont inscrits aujourd’hui à l'entrée du siège de l'Organisation des Nations unies à New York : « Les enfants d’Adam font partie d’un corps. Ils sont créés tous d’une même essence. Si une peine arrive à un membre du corps, les autres aussi perdent leur aisance. »
La sépulture du poète Saadi fut installée au pied d’une charmante colline, à quatre kilomètres au nord-est de Chiraz, sur l’emplacement d’un ancien couvent de derviches dans lequel il résida à la fin de sa vie. En 1775, le shah Karim Khan Zand ordonna la construction, pour honorer sa mémoire, d'un édifice en brique recouvert de plâtre, qui fut remplacé par le monument actuel en 1958. Conçu par l’architecte et archéologue français André Godard, son iwan (porche voûté ouvert en façade) et son dôme recouvert de faïences bleues.
Au XVIIIe siècle, Karim Khân, fondateur de l’éphémère dynastie des Zands fit de Chiraz sa capitale. Souverain éclairé, il prit le nom de Régent ou Vakil et plusieurs monuments de la ville portent son nom. Parmi eux :
- la citadelle du Régent ou Arg-e Karim Khân, palais fortifié en briques,
- le Baazar-e Vakil,
- la mosquée du Régent
- La Madrasa du Khân
Arg-e Karim Khân est une citadelle construite par Karim Khân (1750-1779), souverain de la dynastie Zend, dans sa capitale, Shirâz. L’Arg-e Karim Khân devint la résidence royale de nombreux souverains de la dynastie zend, et ses tours ont parfois été utilisées en tant que prison. Ce fut ensuite le siège des gouverneurs généraux du Fârs pendant la période qâdjâre et durant les premières années du règne des Pahlavis. Sa restauration a été entamée en 1977. Aujourd’hui, cette citadelle a été transformée en musée et est gérée par l’Organisation du patrimoine culturel.
Le bazar de Vakil :
Bazar-e Vakil est le bazar principal de la ville de Chiraz. Situé dans le centre historique de la ville, il a été renommé au XVIIIème siècle d'après le titre Vakil (signifiant « régent ») du Shah Muhammad Karim Khân.
La mosquée du Régent
Cette mosquée fut édifiée par Karim Khân au XVIIIe siècle, puis restaurée au XIXe siècle. Sa vaste cour ne comporte que deux iwans séparés par un long bassin. La salle de prière est supportée par des rangées de colonnes torsadées. Le décor des iwans est fait de mosaïques de briques et de céramiques.
Les madrasa ou medersa:
Sont des écoles. Elles apparurent sous les Seldjoukides (1037-1194), de tradition sunnite, qui les créèrent pour diffuser l’orthodoxie sunnite, face à diverses autres formes de pensée musulmane.
La madrasa du Khân porte le nom d’un gouverneur du Fârs qui la fit construire sous le règne de Shah Abbas, au début du XVIIe siècle. Elle participe encore aujourd’hui à la formation des mollahs. Le décor de la cour date de l’époque qadjare (XIXe siècle), période où se développe un art caractérisé par une forte influence européenne, alors que les relations entre la Perse et l’Occident se développent.
Jardin Bagh-e Eram "le Jardin du Paradis"
Issu d'une vieille tradition de 6000 ans, l'art des jardins persan puise ses origines dans l'ancienne Perse (Afghanistan, Irak et Iran). Symboliquement, les jardins persans accordent une grande importance à la nature et au culte de l'eau. C'est le cas du somptueux jardin Bagh-e Eram, littéralement traduit en persan par "le jardin du Paradis". Pour le découvrir et s'y promener, il faut se diriger vers la rive nord de la rivière Khoshk à Shiraz - ville capitale de la poésie, dans la province de Fars.
Historiquement riche, esthétiquement époustouflant, le jardin est renommé pour la beauté de ses palmiers, et de ses majestueux cyprès d'Orient. Partagé entre un parc arbustif (Bostan), et une magnifique roseraie (Golestan), le jardin héberge des bosquets de roses, églantines et orangers. Entre nature et architecture, le jardin Bagh-e Eram étonne par son bassin d'eau et ses canaux qui reflètent le ciel.
En plus de ses espaces verts, on y admire un beau pavillon qâjar, plus connu sous le nom de Kakn-e Eram, au centre du jardin. Ce dernier a été construit sous le règne de Mohammad Gholi Khan Ilkhani. En sillonnant les façades blanches, on découvre les murs en faïence qui s'inspirent d'animaux. Quant à sa terrasse , elle s'orne de mosaïques, parsemée de morceaux de miroir.
Le jardin Bagh-e Eram a été mis sous la protection de l'université de Shiraz. Ainsi, le palais s'est très vite transformé en école de droit, dirigée par Arthur Pope et Richard Nelson Frye. Il n'est donc pas surprenant de croiser fréquemment des étudiants dans les jardins. Le jardin est ouvert au public en tant que musée, contrairement au palais qui est fermé au public.
Empereur de Lumière
Le tombeau est devenu un lieu de pèlerinage XIVe siècle, lorsque la reine Tashi Khatun a construit une mosquée et école théologique dans leur voisinage. "Shah Cheragh" (Shah-e Cerāgh) des moyens « Empereur de Lumière ». Le site avait ce nom en raison de la nature de la découverte du lieu où les jeunes 'Ahl al-Bayt Ils ont été enterrés, dont le crédit va à 'L'ayatollah Dastghā'ib (le grand-grand-père de l'Ayatollah Shirazi Dastghā'ib). Il avait l'habitude de voir à une distance d'une lumière sur le lieu d'inhumation, et a finalement décidé de mener sa propre enquête sur la question.
Il trouva donc que la lumière a jailli d'une tombe dans un cimetière. L'endroit qui a donné de la lumière a été fouillée et un corps recouvert d'une armure a été découvert. Le cadavre avait un anneau qui a lu: "Al-li-'izzatu Llahi, Ahmad ibn Musa", sens « La puissance appartient à Dieu, fils Ahmad de Musa ». Ainsi, il a été découvert que c'était le site où ils avaient été enterrés les fils de Musa al-Kadhim.
Le site est l'endroit le plus important de pèlerinage dans la ville de Chiraz. Ahmad est venu Chiraz ; début du IIIe siècle islamique (A propos de notre ère 900), et il est mort. Sous le règne de 'Atabegs Abu Sa ‘id Zangi (A propos de 1130) de la dynastie des zengides, vizir le monarque par le nom de Amir Muqarrab Badr al-Din al-Din qui a construit la chambre funéraire, le dôme, ainsi qu'un portique à colonnes. La mosquée est restée si pendant environ 200 ans, avant de poursuivre les travaux entrepris par la reine Tash Khātūn (la mère de Shâh Abū Ishaq Inju) Au cours des années 1344-1349 (745-750 du calendrier islamique).
Il a fait prêt les réparations essentielles et construit un bâtiment, une salle ouverte au public, à l'université, et une tombe pour elle-même sur le côté sud et a fait un don d'un Coran Il est écrit en trente volumes, en caractères thuluth or décoré d'or, selon le style du calligraphe de ce moment-là, Yahya Jamali. La date inscrite sur le Coran indique que les volumes ont été écrits en 1344-1345 (754-746 AH). Il ne reste maintenant des bâtiments créés par la reine, mais les Corans ont été et sont conservés au Musée des Pars.
La mosquée a été à nouveau engagé dans les réparations qui étaient devenues nécessaires 1506 (912 AH), sous le règne du Shah le Ismail), Qui ont été initiées par le gardien de la mosquée à l'époque, Mirza Ḥabībullāh Sharifi. La mosquée était toujours placée dans 1588 (997 AH) lorsque la moitié de la structure effondrée suite d'un tremblement de terre. Au cours du XIXe siècle, la mosquée a été endommagée à plusieurs reprises et a ensuite été réparé. En 1827 (1243 AH) Shah Qadjar Fath Ali Il a fait don d'une balustrade ornementale dans la tombe. Un autre tremblement de terre puis il a secoué la mosquée 1852 (1269 AH), et les réparations ont été effectuées par Mohammad al-Nasir Ẓāhir Dawla.
Enfin, à la fin, Nasir al-Mulk réparé le dôme, mais, à cause des nombreuses fissures, en 1958 a été enlevé toute la coupole et a été inséré à sa place une structure de fer, ce qui était plus léger et capable de durer plus longtemps. La nouvelle usine a été posée sous la forme du dôme d'origine et a été financé au détriment du peuple Chiraz. Le bâtiment actuel se compose d'un porche original avec ses dix colonnes du côté est, un grand sanctuaire avec de hautes niches sur les quatre côtés, une mosquée sur le côté ouest du sanctuaire, et diverses chambres. Il y a aussi de nombreuses tombes à côté du mausolée.
Les travaux de décoration, dans une mosaïque de verre miroir, les inscriptions en stuc, la décoration, les portes couvertes de panneaux d'argent, le porche et la cour large sont les choses les plus intéressantes. La tombe, avec sa grille est dans une niche entre l'espace sous le dôme et la mosquée. Et cette coutume de placer la tombe dans cette position, de sorte qu'il ne soit pas directement sous le dôme, peut être vu dans d'autres lieux de pèlerinage dans la ville de Chiraz, et peut être considéré comme une caractéristique particulière des sanctuaires Chiraz. Deux petits minarets, situé aux deux extrémités des colonnes du porche, ajouter grandeur au mausolée, ainsi que pour la grande cour qui l'entoure sur trois côtés. Le mausolée de Shah-e Cheragh fait partie de la liste des monuments nationaux de l'Iran.
